Quoi en penser ? Cette œuvre confirme et perpétue l'engouement pour le haut Moyen Age, dont le succès de la réédition, fin 19ème, des << Récits des temps mérovingiens >> d’Augustin Thierry (illustré par J.P. Laurens) a largement assuré la promotion. Le versant dramatique, violent, « barbare » connaît une fortune iconographique apparemment privilégiée.
L’artiste représente une très belle allégorie de la douleur, de la séparation en faisant écho au vocabulaire ornemental de la sculpture funéraire – un rapprochement alimenté et conforté par la présence du flambeau éteint, symbole de la vie qui s’achève, très largement répandu dans l’iconographie cimetériale.
La mort, tangiblement matérialisée dans la grille qui la sépare à jamais de celui qu’elle aime, lui retire l’amour et l’espérance : déjà, son corps se voue à la pénombre, il se retranche du monde des vivants. Ni avec lui, ni avec les autres, tel semble être à présent son destin.